Avantages et limites de l'approche épidémiologique pour la connaissance des infanticides

Date

2010

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Enfances & Psy

Abstract

Cet article propose d’aborder deux problèmes centraux : l’estimation de la fréquence des infanticides dans notre pays et l’identification de leurs facteurs de risque. Il s’appuiera largement sur une recherche menée par notre équipe INSERM sur le problème de ces « décès inattendus » survenus chez des nourrissons exempts de toute pathologie ou malformation connues, souvent étiquetés « MSN », et plus particulièrement sur les cas d’enfants « trouvés décédés ». En 2000, a donc été mise au point une étude des « morts suspectes de nourrissons de moins de 1 an » sous la forme d’une enquête rétrospective, portant sur une période de cinq ans (1996-2000), et menée dans trois régions : la Bretagne, l’Île-de-France et le Nord-Pas-de-Calais, auprès de trois sources d’information : les services hospitaliers accueillant des nourrissons décédés, les parquets, les statistiques officielles de mortalité (les données issues de ces trois sources ayant été recoupées, avec l’accord de la CNIL). Si les objectifs d’estimation de la probable sous-évaluation des infanticides et du rôle des pratiques professionnelles étaient initialement prioritaires (Tursz et coll., 2010a), la richesse des dossiers judiciaires nous a permis d’aborder aussi la problématique des facteurs de risque (Tursz, 2010b) à travers l’analyse des caractéristiques des enfants victimes et de leur famille, et la comparaison du statut socio-économique des parents auteurs avec celui de la population générale dont ils étaient issus (données INSEE). Les résultats concernent 619 cas de 33 hôpitaux et 247 cas de 26 parquets, parmi lesquels 80 cas de morts considérées comme violentes et intentionnelles par la justice (soit 35 cas de syndrome du bébé secoué – noté SBS, 27 néonaticides et 18 infanticides au-delà de la naissance).

Description

Keywords

child abuse, International Resources, fréquence, mortalité, facteurs de risqué

Citation

Tursz, A. (2010). Avantages et limites de l'approche épidémiologique pour la connaissance des infanticides. Enfances & Psy, 49(4), 112-120.

DOI